16 juillet 2023

Lorsque vous voyez un tableau, qui est comme la réalisation de la fête sur la toile, vous sentez en vous un hors limites, le point d’où est parti, d’où est sorti le tableau et, d’où est sorti, d’où est né, d’où a pris naissance l’acte créateur.
Essayez de garder l’idée de fête, de hors limites, de désir illimité, au lieu d’explosion.
Quand je dis explosion, big-bang, commencement, ce n’est pas autant lié à la notion de festivité.
Il y a une festivité du temps qui est un hors limites du temps. A l’intérieur du temps, du temps que nous vivons en tant que personne limitée dans un espace-temps, il y a des moments de spasme, hop.
La fête est une espèce de spasme, d’arrêt. Arrêt, mort ou vie illimitée, c’est la même chose. La fête est un moment de mort ou de vie illimitée.
Ceci vous le voyez dans un tableau, vous le voyez dans une prière pour les mystiques, dans une percée métaphysique pour un penseur, dans une découverte scientifique à propos des quarks ou de l’organisation des atomes.

Mounir Hafez – 6 janvier 1993