17 décembre 2023

L’âme, lorsqu’elle est libérée de ce qui l’oppresse, de ce qui la ligote, de ce qui la tient prisonnière, se retire alors aussi du corps et prend vers elle, prend sur elle, attire vers elle ce corps, l’allège de son désir. Et vous avez un corps sans désirs. Puisque l’âme est elle-même libérée des désirs de l’âme passionnelle. Elle est elle-même, elle a franchi un degré supérieur, et elle attire vers elle, elle attire dans son camp le corps qu’elle va libérer des désirs qu’elle posait sur lui. Et vous avez un corps prêt pour, en termes théologiques, prêt pour la grâce. Autrement, c’est un corps recouvert complètement d’une croûte qui empêche toute possibilité de transformation, de transfiguration, et de résurrection.

Mounir Hafez – 25 mars 1987