C’est la chair, cette nouvelle chair qui est importante. C’est le sens un peu abrégé que la théologie a appelé l’incarnation, ici-maintenant. Cet autre corps dont on parle, n’est pas mon corps ici-maintenant où je suis incarné. L’incarnation, c’est cet autre corps, une autre chair, cette alliance avec l’autre de moi, qui est un ici jamais ici et toujours ailleurs, et qui est un maintenant et toujours reporté.
Et ça c’est une chair vivante, alors que moi j’ai une chair morte, une chair mortelle.
Et le corps glorieux est le travail de ce nouveau ici-maintenant dans l’ancien ici-maintenant, pensé comme chair morte.
Mounir Hafez – 19 octobre 1988