Ce point de capiton est la présence de l’homme qui règle et fixe cette masse errante et sauvage, brute et hétérogène. Il vient déranger ce tas, pour mettre de l’ordre. Fixer et embellir tout le système, selon l’idée que le capitonnage est plus beau que le lisse. Comment pouvons-nous imaginer ce qui serait pure énergie, sans cette force de cohésion, de cohérence, de réglage, sans la loi, et sans l’homme comme déchirure de la loi. Il faut que ça tienne ensemble, et qu’il y ait une compréhension avec un reste, un reste que je ne comprends pas, qui n’entre pas dans ça, mais attention, que je vis, que j’ai en moi, mais je ne sais pas quoi en faire. Je ne sais pas où ça se dirige, je ne sais pas comment gérer ce qui est en plus de la règle.
Mounir Hafez – 3 janvier 1996
