28 septembre 2025

Est-ce qu’il y a du « déjà donné » à déchiffrer, à reconnaître, à découvrir, ou bien est-ce que c’est nous qui donnons du sens à un « déjà donné »? S’agit-il donc de faire exister un « déjà donné », Dieu par exemple, ou bien s’agit-il d’introduire dans le « déjà donné » quelque chose qui n’y était pas? De découvrir, ou d’extraire du « déjà donné » quelque chose qui n’y était pas encore, d’y introduire, comme dira Nietzsche, du sens. Étant admis qu’il n’y a pas de sens. Essayons de sentir que c’est dans ce qui s’absente du sens que se trouve le sacré.

Mounir Hafez – 1 décembre 1993