Les choses se montrent, elles apparaissent et puis disparaissent, comme des dauphins. Elles émergent, apparaissent et disparaissent de nouveau. Alors la pensée très subtile aujourd’hui dit : elles disparaissent dans leur apparition. Non pas par une opération bizarre, mais le fait de dire quelque chose, la chose disparaît, la chose perd son sens quand elle est formulée, énoncée. Alors, son apparition est une apparition dans sa disparition. Il y a une force disparitionnelle, comme il y a une force apparitionnelle de surgissement. Il y a une force de mort dans toute vie, mais une force authentique, vraie, virile, forte, indépendante, indépendante de la congestion pulmonaire, indépendante de…
Mounir Hafez, 25 juin 1994