Comment peut-on arriver à combler le désir de quelqu’un qui cherche à participer à quelque chose à quoi il ne participe pas ? Voilà l’ouverture d’une béance, une béance infinie qui reste toujours ouverte. Quand vous avez une blessure, n’essayez pas de guérir cette blessure. Il faut qu’elle reste ouverte. Qu’est-ce que c’est qu’une blessure ouverte ? C’est la parole ! La bouche qui parle. Blessure ouverte dans la personne, dans le cœur. Cette blessure ouverte est aussi l’Überschuss, l’excédent, cette énergie dont je ne sais quoi faire, cette participation. Mais à quoi ? A un processus dont, par ma présence, j’arrive à retirer, à élever une transcendance.
Mounir Hafez – 7 septembre 1991