8 juin 2025

A quoi sert un visage ? A me révéler à moi-même face à lui. On rencontre ici l’idée du dédoublement: une âme dédoublée, une réalité dédoublée, un homme dédoublé, une Sophia d’un côté, une Eve de l’autre,  en une même réalité. Un féminin qui est lumineux, et d’autre part un féminin terrestre. Il ne sert à rien de travailler sur un aspect, sur une partie, sur une moitié, si cette moitié n’est pas mise en référence, en rapport avec son double pour reconstituer une totalité. Et cette restauration, ces retrouvailles, cette reconstruction du Temple, ce sera un corps rénové, que l’on appellera un Corps de résurrection, prêt à une nouvelle corporéité.

Mounir Hafez -25 février 1987